17 janv. 2012

Attaque de Menaka par le MNLA

Des éléments rebelles ont attaqué Ménaka, ce mardi matin, une ville située au Nord est du Mali et proche de la frontière nigérienne. Le contrôle de la ville serait en jeu...

Dans un contexte d’insécurité notoire au Nord du Mali, une nouvelle attaque de rebelles pourrait ne pas surprendre sauf que là, il s’agit encore une fois d’éléments incontrôlables, que l’armée malienne qui a beau patrouiller dans la zone, ne parvient pas à empêcher d‘agir sur le territoire national. Un acte isolé ? Une opération d’AQMI, la branche maghrébine d’Al Qaeda au Sahel régulièrement citée ? Les suppositions vont bon train quant à l’identité de ceux qui ont perpétré l’attaque de Ménaka…On mentionne un certain Ben Moussa et ses hommes. Et après des combats engagés avec l’armée mardi matin, rapporte un responsable d’ ONG, les liaisons téléphoniques avec Ménaka auraient désormais été coupées, par les rebelles pour isoler la zone. « Nous n’avons pas les mêmes informations" sur l'entrée des rebelles dans la ville, a affirmé une source sécuritaire malienne. "L'armée est sur le terrain et un renfort se dirige vers Ménaka", a-t-elle ajouté.

Au Nord, les attaques surviennent toujours inopinément, nous confiait un colonel à Tombouctou la semaine dernière en marge du festival Au Désert. Des voitures non immatriculées, provenant de trafic douteux, des hommes enturbannés… Des complicités locales ! Impossible de prévenir une attaque rebelle. Il faut également mentionner le retour dans la région de centaines de Touareg armés originaires du Mali, en provenance de Libye. Des hommes farouchement attachés à leur identité et qui ont combattu aux côtés des troupes du leader libyen déchu Mouammar Kadhafi. Leur retour aura donc suscité des craintes pour la paix dans cette partie du Mali, alors que les autorités tentent un dialogue régional pour faire revenir la paix dans la zone en proie à toutes sortes de trafics. Joint par téléphone, un commandant de l’armée nous renvoie vers un général du ministère des forces armées, injoignable. De même qu’un élément de la Gendarmerie de Ménaka, se réserve le droit de garder le silence sur cette attaque. « Dans le nord, ici, on sait qui perpètre ces attaques, ces groupes sont localisées, identifiées », confiait un citoyen de Tombouctou, mais personne ne veut parler. Loi du silence, les rebelles et l’armée se disputeraient le contrôle de la ville de Ménaka, proche de la frontière nigérienne.

Repli des rebelles
Aux dernières nouvelles, les tirs auraient cessé et quatre rebelles arrêtés. Une partie de la liaison téléphonique serait rétablie. De sources concordantes, les rebelles qui étaient entrés un moment dans Ménaka, se sont repliés à deux kilomètres de la ville, dans une zone boisée. Un hélicoptère de l'armée aurait également bombardé une position des bandits armés à Ménaka. Deux de leurs véhicules sont calcinés. Ils ont pris la fuite. Du renfort se dirige sur les lieux, a affirmé une source militaire à Gao, ville située à l'ouest de Ménaka et où siège l'état-major de l'armée malienne pour cette région. Des témoins ont vu deux véhicules calcinés, sans pouvoir dire s'ils appartenaient aux rebelles touareg ou à l'armée malienne. Nous avons arrêté quatre bandits armés+ à Ménaka au cours de notre risposte. Certains sont légèrement blessés, a de son côté déclaré le lieutenant Habib Togola, de l'armée malienne. Nous contrôlons la ville. Nous avons des renforts qui se dirigent vers Ménaka, a-t-il ajouté.
Source: journaldumali.com

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