17 févr. 2012

Nord du Mali : la commission d’enquête toujours muette sur les récents combats entre l’armée et le MNLA

Nord du Mali : la commission d’enquête toujours muette sur les récents combats entre l’armée et le MNLA:
La France a dénoncé en début de semaine l’exécution sommaire de 80 soldats maliens dans la ville d’Aguelhoc attaquée par les rebelles à la mi-janvier. L’armée malienne a confirmé l’information en indiquant le chiffre d’une soixantaine. Une commission d’enquête a été constituée pour faire la lumière sur ces évènements mais pour l’instant son rapport n’est pas publié et il est difficile de savoir ce qui s’est réellement passé.

Ce qui semble à peu près certain c’est que la ville d’Aguelhoc a subi entre le 18 et le 24 janvier deux assauts rebelles. Un témoin, présent dans cette ville du nord du Mali le 24 en fin de journée, a vu dans le camp militaire les corps de soldats tués d’une balle dans la tête, d’autres avaient les mains liées.

D’autres cadavres de militaires se trouvaient, toujours selon ce témoin, à l’extérieur du périmètre de la caserne. Les soldats maliens qui avaient réussi à repousser le premier assaut n’ont pas pu résister au deuxième, faute de munitions et de renforts.

Les assaillants les ont-ils exécutés alors qu’ils se rendaient ? Ceux qui ont été entravés, sans doute les responsables du camp, ont peut être subi des interrogatoires avant d’être abattus et même égorgés comme l’affirment les autorités.

Le MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, dément toute responsabilité et affirme avoir relâché les prisonniers d’Aguelhoc lorsque l’aviation a bombardé leur position et que ce sont ces bombardements qui ont tué les soldats.

Mais en ce cas comment expliquer les traces de balles dans la tête? Ces méthodes sont considérées comme une signature d’Aqmi. Le MNLA a t-il mené ces attaques avec des membres d’AQMI dont certains figurent dans les rangs de divers groupes touareg salafistes comme ceux de Yad Ag Ali ou d’Abdel Krim.

Avant hier l’agence de presse en ligne Nouakchott information indiquait que deux activistes mauritaniens ayant rejoint al-Qaïda au Maghreb en 2007 étaient morts dans ces combats d’Aguelhoc.


Latifa Mouaoued/RFI/17-02-2012

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