25 févr. 2013

Mali: les affrontements entre MNLA et MAA inquiètent

Les combats entre militaires maliens et français et islamistes ont fait rage, jeudi 21 février à Gao.Au Mali, sur le front, de nouveaux bombardements français ont eu lieu ce dimanche 24 février non loin de In-Khalil où des affrontements ont eu lieu tout au long du week-end. Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, autonomiste) avait affirmé avoir lancé une attaque en représailles à des violences contre des Arabes dans la zone. Le MNLA, lui, assurait que les assaillants sont des « terroristes » menés entre autres par des chefs du Mujao. La tension reste vive donc dans le secteur et à Bamako, ce qui inquiète de plus en plus.
In-Farah est une localité malienne située à équidistance de la frontière algérienne et de In-Khalil, une autre localité malienne. Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), un groupe armé malien composé essentiellement d’Arabes, a toujours affirmé que In-Farah était sa base. C’est ce lieu qui a été bombardé à plusieurs reprises ce dimanche par l’aviation française. « Pourquoi les Français nous bombardent ? Pourquoi prennent-ils parti pour le MNLA ? », s’interroge Boubacar Taleb, l’un des responsables du MAA. 

Vive tension dans le secteur
Depuis 48 heures maintenant, la tension reste vive dans le secteur pour « récupérer des biens volés ». Des hommes armés se présentant sous l’étiquette du MAA ont dans un premier temps attaqué les positions des Touaregs du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), alliés des Français notamment dans la localité de In-Khalil.
Le MNLA, de son côté, affirme que ses adversaires sont plutôt les jihadistes. En attendant d’y voir plus clair, la situation suscite des inquiétudes à Bamako. Le principal risque est de voir un conflit tribal s’ajouter dans le nord du Mali à la guerre qui oppose jihadistes et troupes franco-africaines.

Situation humanitaire alarmante à Tinzaoutène
Les événements de ce vendredi à Gao et In-Khalil le prouvent, la situation est loin d’être stabilisée et empêche le retour des populations chez elles, déplore le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). A Tinzaoutène, à la frontière algérienne, on dénombre 6 600 déplacés, selon les dernières estimations. La plupart sont originaires de Menaka et de Gao. Loin de tout, ils viennent enfin de recevoir cette fin semaine de l’aide alimentaire acheminée par le CICR. Mais leurs conditions de vie restent préoccupantes.Le convoi attendu depuis des semaines est arrivé jeudi. La distribution des 160 tonnes de nourriture a tout de suite commencé. « Les vivres que nous distribuons actuellement sont constituées de riz, de semoule, d’huile d’arachides et de sel iodé, liste Valéry Mbaoh Nanah, porte-parole du CICR pour le Mali. Une autre équipe travaille de manière à permettre aux populations d’avoir accès à de l’eau ».

Car l’eau, dans cette zone désertique, reste l’un des plus gros problèmes. « Quelques puits ont été réhabilités ou sont en cours de réhabilitation sur Tinzaoutène. Mais on est loin de satisfaire tous les besoins des familles qui sont sur place, déplore Frank Abeille, chef de mission de l’ONG Solidarités. On estime à 1 100 le nombre de personnes sur le site ».
Toutes ces personnes doivent être aidées en urgence, explique le maire, Tiglia Ag Sidi, car des premiers cas de maladies ont été signalés. Le maire de Tinzaoutène demande aussi que des abris adaptés aux fortes chaleurs soient fournis en remplacement des bâches en plastique qui ont été distribués à certaines familles.

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