Les militaires français qui opèrent dans l'Adrar, au nord du Mali, ont fait, hier et dans la nuit, leurs premiers prisonniers parmi les combattants d'AQMI. Ils sont qu'une poignée. Se pose évidemment la question de leur statut juridique et de leur avenir.
Ils sont traités comme des prisonniers de guerre, même si au regard du droit international, ils n'en sont pas vraiment puisqu'ils n'appartiennent pas à une armée régulière. Les Américains avaient inventé la notion de "combattant ennemi", ce qui a tout droit conduit à Guantanamo. La France ne veut pas entrer dans cette logique. Pour l'heure, ils sont détenus par l'armée française et placés sous la responsabilité juridique des gendarmes de la prévôté. Faute d'autorités administratives maliennes dans cette région, ils devront être transferes vers le sud, pour être remis aux autorités du pays. Seul problème, l'accord technique entre les deux gouvernements - qui légalise cette procédure - n'est pas encore signé...
Mardi 5 Mars 2013
Jean-Dominique Merchet