Au Mali, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga (photo) a présenté, jeudi, sa démission et celle de son gouvernement au chef de l’Etat.
Cette démission intervient dans un contexte politique et social tendu dans le pays ouest-africain, après le massacre de plus de 160 villageois peuls en mars dernier. Cet événement avait déclenché des manifestations sociales de la société civile et de l’opposition qui dénonçaient la dégradation du climat sécuritaire et la « mauvaise gestion du pays ».
En poste depuis le 30 décembre 2017, le désormais ex-Premier-ministre malien cristallisait, ces dernières semaines, de vives critiques venant à la fois de l’opposition et de la mouvance présidentielle à laquelle il appartient. Mercredi dernier, une motion de censure avait déjà été déposée au parlement par des députés de la majorité et de l’opposition contre le responsable.
« Un Premier ministre sera nommé très prochainement et un nouveau gouvernement sera mis en place, après consultation de toutes les forces politiques de la majorité et de l'opposition », a indiqué la présidence malienne dans un communiqué publié jeudi.
Notons qu’une concertation nationale devrait être organisée du 23 au 28 avril prochains, sur un projet de référendum visant à réviser la constitution malienne.
Moutiou Adjibi Nourou