L’Union africaine tient sa conférence des Chefs d’Etats dans la capitale nigérienne « dans un contexte où les défis sécuritaires n’ont pas entravé les avancées en termes d’intégration avec le gros engagement du président Issoufou et ses pairs pour la matérialisation de la ZLECA », analyse Dr. Bakary Sambe (photo), interrogé par le site d'informations Niamey et les 2 jours.
D’après le Directeur de Timbuktu Institute, récemment installé à Niamey, « au-delà des défis organisationnels que le Niger a relevés, selon nombre d’observateurs, ce sommet repositionne le Niger dans son rôle naturel de forte place diplomatique ». Pour lui, « sa place dans le G5 Sahel en continuité logique de son rôle moteur dans la naissance des instruments d’intégration régionale comme le CILSS, offre au Niger des atouts majeurs qui mériteraient d’être consolidés ».
Rappelant que « la résilience doit être renforcée avec une approche holistique s’attaquant aux causes structurelles de l’insécurité que devrait traiter ce Sommet », Sambe soutient que « les politiques inclusives contre les vulnérabilités socioéconomiques doivent aller de pair avec des initiatives fortes supportées par la volonté politique de parachever l’intégration régionale »
« Malgré les nombreux défis sécuritaires dont la lutte contre le terrorisme, l’engouement suscité par le Sommet de Niamey démontre à suffisance qu’il est bien possible de coupler les efforts en matière de sécurité avec les stratégies de développement par l’accélération de l’intégration économique d’une région dont les pays partagent les mêmes vulnérabilités », conclut le spécialiste des réseaux transnationaux dans le Sahel et professeur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
