Le lancement officiel de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) marquera-t-il l’entrée en vigueur imminente du passeport unique africain ? C’est la question que se posent de nombreux Africains, tant la libre circulation des personnes sur le continent n’est pas une sinécure dans un contexte où les pays souhaitent accroitre leurs échanges commerciaux.
Selon l’indice de la Banque africaine de développement, le continent africain se caractérise par une faible mobilité interne de ses populations. A en croire ces données de la BAD, les Africains ont besoin de visa préalable pour voyager dans 55 % des autres pays africains. Ils peuvent obtenir des visas à l’entrée dans seulement 25% des autres pays et n’ont pas besoin de visa pour voyager dans seulement 20% des autres pays du continent.
Pour de nombreux observateurs, l’entrée en vigueur d’un passeport unique africain s’impose avec acuité, ce d’autant plus que ce document permettra aux Africains de voyager sans visa, ce qui faciliterait la circulation des populations à l’intérieur du continent.
Le passeport panafricain a été lancé en juillet 2016, lors de la cérémonie d’ouverture de la 27ème session ordinaire de l’assemblée de l’Union africaine à Kigali. Les présidents Idriss Deby Itno du Tchad, Paul Kagame du Rwanda, et Nkosazana Dlamini Zuma, alors présidente de la commission de l’UA sont les premières personnalités du continent à avoir reçu des exemplaires du passeport unique africain qui doit accroitre la migration intra africaine et ouvrir la voie à l’agenda 2063 de l’Union africaine pour « un continent aux frontières transparentes ».