1 oct. 2019

Kidal ne doit plus être un sanctuaire des terroristes…

Le 26 septembre dernier, les rues de Kidal, au Mali, étaient le théâtre d’un spectacle qui frise le burlesque. Des jeunes désœuvrés, manipulés à dessein par une cohorte de narcotrafiquants notoires et des terroristes patentés ont organisé une soi-disant manifestation pour,disent-ils « dénoncer des propos tenus par le Président de la République, Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou, au cours de sa visite à Bamako le 7 septembre 2019 ».

Assez ! Cette manipulation des consciences, sur fond de campagne haineuse et de désinformation doit cesser !

En effet, le Président Issoufou Mahamadou, homme de principe, leader régional incontesté dans la lutte contre le terrorisme n’a fait que dire très haut ce que tout le monde pense tout bas. « Le statut actuel de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger », a-t-il lancé. Relisez ces mots, et vous comprendrez aisément que, contrairement à ce que tentent de faire croire les ‘’Seigneurs de Kidal’’, le Président Issoufou ne s’est pas mêlé ‘’de ce qui ne le regarde pas’’. En effet, ce statut qui  a été taillé sur mesure pour faire plaisir à des gens sans foi ni loi, en plus d’être une injustice faite à l’Etat malien, constitue une menace permanente pour l’ensemble de la région du Sahel, voire pour toute l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, Kidal ce far-west d’un nouveau genre, est un véritable repaire de bandits de grand chemin et de terroristesassoiffés de sang. Cette vaste zone de non-droit où prospèrent des trafics de tous genres, sert de coin d’abri pour les gourous du terrorisme international qui échappent de facto à l’autorité de l’Etat malien.

Pour rappel, prise en 2012 par les rebelles salafistes, elle est aujourd’hui, malgré la présence de bases française et des forces onusiennes, sous le contrôle d’ex-rebelles séparatistes qui se sont soulevés contre le pouvoir central en 2012 avant de signer un accord de paix à Alger en 2015. 

Kidal est une base arrière et rampe de lancement de plusieurs opérations terroristes en direction du Mali, du Niger et du Burkina Faso.Tous les gouvernements de la sous région disposent des preuves tangibles de l’implication de Kidal dans toutes les attaques terroristes de ces dernières années.

L’attaque meurtrière menée en juillet par des jihadistes contre un camp militaire nigérien où 18 de nos soldats ont été tués serait partie d’une base arrière de la Coordination des mouvements de l’Azawad, CMA, dont une des composantes contrôle Kidal. 

Se faire attaquer par des terroristes venant de la base d’un groupe signataire de l’accord d’Alger et se taire serait une trahison et une lâcheté. Or, qui connait le Président Issoufou Mahamadou, sait pertinemment que sa réputation de Zaki (le lion) n’a rien d’un vain mot. Comme Gayendé le Lion qui rugit dans la savane, Issoufou dit tout haut ce que les autres pensent tout bas.

Et nous sommes en accord avec lui, que la lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être gagnée sans  la neutralisation de tous les « sanctuaires des terroristes » tels Kidal et le désert libyen

Comme il l’a dit et répété, «nous constatons, avec beaucoup de regrets, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambigüe et qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Nous ne pouvons plus l’admettre ».

Les jérémiades, les protestations alambiquées et autres agitations des responsables de la CMAne peuvent nullement entamer la détermination du Président Issoufou Mahamadou à combattre le terrorisme partout où il sévit en Afrique.

A juste titre, il l’a réaffirmé lors de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, que  c’est désormais une évidence, les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad sont devenus le théâtre d’opération des organisations terroristes et criminelles dont la menace fait partie des questions qui relèvent, par excellence, du multilatéralisme : « En effet, la sécurité est un bien public mondial. En mettant en place des coalitions fortes de lutte contre le terrorisme en Afghanistan, en Irak et en Syrie, la communauté internationale l’a bien compris.

Nous déplorons qu’il n’en soit pas ainsi au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad où les menaces des organisations terroristes et criminelles ont été amplifiées par la crise Libyenne, crise dans le déclenchement de laquelle la communauté internationale a de graves responsabilités. Par conséquent, comme j’ai eu à l’indiquer à maintes reprises, la communauté internationale ne doit pas détourner son regard de ces deux régions dont les populations, notamment les femmes et les enfants, connaissent des souffrances indescriptibles : populations réfugiées ou déplacées, fermeture d’écoles sacrifiant des générations de jeunes qui n’ont plus l’occasion de s’instruire.

Pour faire face à la situation la communauté internationale doit : Trouver une solution urgente a la crise Libyenne, notamment en désignant un envoyé spécial conjoint ONU-UA ; aider à renforcer les capacités opérationnelles et de renseignement des forces de défense et de sécurité des Etats membres ; renforcer les capacités opérationnelles et de renseignement de la Force Mixte Multinationale qui opère contre BokoHaram dans le bassin du Lac Tchad et de la Force conjointe du G5 Sahel que nous souhaitons voir placée sous le chapitre 7 de notre charte ».

Aujourd’hui, plus que jamais, Kidal doit revenir dans le giron malien. De gré ou de force…

Par Namalka Bozari (Web Contributeur) Tamtam Info News

October 01, 2019 at 07:37PM

Entretien avec Romaric Adekambi, co-fondateur de Agone Drone, sur la vulgarisation de l’usage des drones au Bénin

Romaric Adekambi est le co-fondateur de Agone Drone, une agence de location de drones pour les professionnels du secteur audiovisuel. Avec ...