4 déc. 2011

L’UE EXASPEREE PAR LA CADENCE DES ENLEVEMENTS AU SAHEL : Catherine Ashton propose ses services


Représentante de l’Union européenne pour 
les Affaires étrangères et la Politique de sécurité



Au-delà des crises qui secouent actuellement le monde, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis d’Amérique, en raison des conflits financiers interminables, le Monde arabe quant à lui connaît une montée exponentielle d’insécurité, d’où la lutte antiterroriste demeure la priorité de toutes les nations.
Au moment où on annonce très prochainement la visite du président mauritanien en Algérie, faisant suite à l’invitation du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’Union européenne réunie vendredi dernier à Bruxelles, parle d’une mise en œuvre d’un projet devant permettre de porter assistance aux pays du Sahel pour faire face au phénomène. Un projet qui intervient quelques jours après l’enlèvement de plusieurs ressortissants européens dans la zone « sinistre » du Sahel.
A ce sujet, Madame Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a souligné, à l’issue de cette réunion, que l’UE va dans les prochains jours se pencher sur l’étude des possibilités qu’il y a lieu d’engager pour venir en aide aux pays du Sahel, comme le Niger, la Mauritanie et le Mali, dans leur lutte contre le terrorisme.
Cependant, on ne sait pas encore si l’Algérie, qui refuse toute intervention étrangère dans la région, entre dans le cadre de ce projet. A priori la France est l’un des premiers pays à prendre très au sérieux ce projet, qui sans exagérer et tout en ignorant la nature de l’initiative prise par l’UE, va lui permettre d’avoir un pied sûr dans cette zone, prétextant lutter contre Al Qaîda au Maghreb.
S’agissant de la France justement, est attendu aujourd’hui à Alger son ministre de l’Intérieur Claude Guéant, un proche de Nicolas Sarkozy, pour une visite officielle.
A l’occasion et dans un entretien accordé au quotidien électronique TSA, Claude Guéant souligne que la raison de son déplacement vient en réponse à son homologue algérien Daho Ould Kablia, et de surcroît, déclare t-il «il est fondamental que nous continuions à coopérer étroitement dans la lutte contre le terrorisme… » A ce sujet, il ne manquera pas de préciser que « la France est très préoccupée par la situation au Sahel. Notre pays paie un lourd tribut à l’insécurité qui y règne. C’est un des sujets, bien sûr, sur lesquels nos deux pays ont intérêt à se concerter et à coopérer. Nous connaissons en effet, le rôle important que joue l’Algérie pour contenir, et j’espère un jour démanteler, des groupes terroristes qui doivent cesser de nuire. Nous nous félicitons d’un certain nombre d’initiatives prises par l’Algérie telles que les deux récentes conférences sur le terrorisme au Sahel qui se sont tenues à Alger en septembre et la semaine dernière ».
La visite du ministre français est aussi une occasion de relancer les relations bilatérales entre les deux pays après deux années de froid et de difficultés. A ce propos, Claude Guéant déclare en expliquant que cette visite n’a rien à voir l’échéance présidentielle prévue pour 2012, « d’un commun accord entre le Président Bouteflika et le président Sarkozy, nous avons relancé l’année dernière notre relation bilatérale après une période de deux années difficiles. J’avais moi-même d’ailleurs, à cette époque, à la demande du président de la République, joué un rôle dans la mise en œuvre de ce dessein commun. C’est dans ce contexte que j’avais eu l’honneur de m’entretenir avec le président Bouteflika et le Premier ministre Ouyahia et d’ouvrir la voie à la mission de Jean-Pierre Raffarin ».
En fait, la France marque sa présence dans cette zone par l’envoi de ses troupes spéciales, aussi bien au Mali qu’au Niger. Ces deux pays sont liés par des accords entre les états-majors en ce qui concerne la lutte commune contre le terrorisme.
Il est en outre utile de rappeler que la France est la cible des terroristes dans la région du Sahel. La remise des rançons par la France, ne manquera pas d’encourager les éléments d’Al Qaîda au Maghreb à opérer plus de kidnappings.
Deux Français ont été enlevés à Hombori, dans le nord du Mali, la semaine dernière, ce qui a contraint l’Hexagone à mettre en garde ses ressortissants et même procéder à leur évacuation vers la France. Néanmoins, ce ne sont pas tous les Français qui souhaitent quitter la région.
En effet, le dernier français à vivre dans le nord du Mali, âgé de 62 ans, converti à l’Islam, refuse de quitter le Mali allant outre aux consignes de sécurité données par Paris. Ce dernier par contre s’organise pour dépêcher ses militaires, notamment au Mali, puisque ces derniers participent même aux opérations de recherche.



Source: http://weblog-dz.blogspot.com





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