Le Mouvement de Libération de l'Azawad (MNLA) a démenti tout lien
avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) affirmant ne rien partager
avec cette «organisation terroriste », a déclaré son porte-parole au
quotidien algérien El-Watan de vendredi.
« Il est impensable de nous comparer à Aqmi, a déclaré Mossa Ag
Atter. Le MNLA ne partage aucune logique ni politique avec cette
organisation terroriste ».
Pour ce responsable du MNLA s'il y a «confusion » entre eux, «c'est
parce qu'elle a été encouragée par le Mali et les médias occidentaux qui
ne sont pas forcément au courant de la réalité sur le terrain ».
« Tant que le Mali occupe notre territoire, Aqmi fait de même »,
a-t-il dit, ajoutant qu' Aqmi a été «expressément installé par le Mali
pour entretenir l'amalgame et la confusion ».
Aqmi opère dans le nord du Mali où il détient treize otages
occidentaux, dont six Français. Bamako a été plusieurs fois accusé de ne
pas lutter suffisamment contre la présence d'Aqmi sur son territoire.
Une commission d'enquête spéciale malienne nommée par le président
Amadou Toumani Touré sur des attaques menées du 18 au 24 janvier par des
rebelles contre la ville d'Aguelhok (nord-est du Mali) a relevé un
«mode d'exécution sommaire des combattants désarmés régulièrement
pratiqué par Aqmi ».
Les membres de cette commission ont précisé dans leur rapport publié
mercredi que «l'habillement de la plupart de ces combattants barbus, le
mode d'exécution de militaires désarmés, attestent de la participation
d'Aqmi aux combats aux côtés du Mouvement national de libération de
l'Azawad » à Aguelhok.
L'offensive touareg dans le nord du Mali depuis la mi-janvier a été
marquée par des «exécutions sommaires » de dizaines de militaires et
civils à Aguelhok, avait annoncé le 13 février le ministre français de
la Coopération Henri de Raincourt.
« Certains prétendent que la méthode utilisée pour l'exécution s'apparente à celle utilisée par Al-Qaïda », avait-il souligné.
Dès le 26 janvier, Bamako avait accusé Aqmi et des rebelles touareg d'avoir attaqué ensemble Aguelhok.
Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques de rebelles
touareg contre plusieurs localités et objectifs de l'armée dans sa
partie nord.
Les assauts sont menés par des hommes du MNLA et d'autres rebelles,
parmi lesquels des hommes lourdement armés venus de Libye après avoir
combattu le régime de Mouammar Kadhafi, aujourd'hui déchu.
l'expressiondz.com