La Compagnie minière d'Akouta (Cominak), l’une des deux filiales de la société française Orano au Niger traverse en ce moment, d’énormes difficultés qui pourront conduire à terme à l’arrêt total de ses activités, a affirmé le ministre des Mines, Moussa Hassane Barazé, aux députés.
Cette épée de Damoclès qui pend sur la Cominak est due entre autres à la baisse drastique du prix de l’uranium sur le marché mondial selon le membre du gouvernement. « Le prix spot de l'uranium tourne autour de 35 000 à 36 000 FCFA alors que les coûts de production de la Cominak tournent autour de 49 000 à 50 000 FCFA.», a-t-il expliqué.
Cela démontre à suffisance, que l’entreprise tourne aujourd’hui à perte et ce déficit pourra s’accroître dans les années à venir pour ces mêmes raisons, mais aussi parce que la réserve s’estompe d’années en années suite à l’exploitation de l’uranium qui ne se renouvelle pas.
A en croire le ministre des Mines, le gouvernement fait des efforts pour aider cette compagnie minière en difficulté à repousser les délais de cessation de ses activités. Par exemple, le président nigérien a négocié avec son homologue français, une hausse du prix Niger qui est passé de 40 000 à 45 000 FCFA le kg. Un relèvement qui a permis à la Cominak de ne pas fermer en 2018.
Rappelons que la Cominak et la Somaïr sont deux filiales de la société française Orano (ex-Areva), qui exploite depuis plus de 50 ans, des mines d’uranium dans le Nord du pays. ...