Même pour les pays rompus à cet exercice, le défi reste toujours immense, car en matière d’organisation de sommets d’envergure internationale rassemblant les plus grands leaders politiques, tout reste à inventer. Rien n’est acquis d’avance, un couac est souvent vite arrivé.
Mais au terme de la 33e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (4-8 juillet), les Nigériens peuvent être très fiers de leur pays et de leur classe dirigeante, portés par le président de la République, Issoufou Mahamadou.
Certes, le pays s’était préparé de longue date à accueillir cette grand-messe de la politique africaine en y mettant la volonté et les moyens. Mais tout cela n’aurait pas suffi sans une grande dose de conviction, supplément d’âme à la réussite de tout événement.
Plusieurs observateurs l’ont d’ailleurs noté : le Niger n’a pas fait ni dans la démesure ni dans l’extravagance pour impressionner ses invités. Il y a simplement mis du cœur et de la foi. En somme, le pays s’est doté d’équipements et d’infrastructures à la hauteur de l’événement et de la traditionnelle hospitalité africaine.
Même si c’est Niamey qui sort grand gagnant de ces importants investissements chiffrés à plusieurs dizaines de milliards d’euros avec, entre autres, des salles de conférences et hôtels répondant aux standards internationaux et surtout la réhabilitation de la plateforme aéroportuaire Diori Hamani, c’est le pays tout entier qui gagne au change, l’intérêt national l’emportant sur celle de la ville capitale. De Maradi à Diffa en passant par Zinder, Arlit, Agadez ou encore Tahoua, c’est l’image d’un Niger conquérant, à la fois sur le plan politique, économique et des idées de l’intégration africaine et sur l’évolution des institutions de l’Union africaine, qui a été distillée aux quatre coins du ...