Cette semaine, à Yokohama au Japon, les présidents nigérian et béninois se sont entretenus au sujet de la fermeture de la frontière entre leurs deux pays.
Lors d’une audience accordée à son homologue Patrice Talon en marge de la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), Muhammadu Buhari s’est expliqué sur les raisons d’une telle décision. D’après le dirigeant, la fermeture partielle de la frontière entre le Nigeria et la République du Bénin aurait été motivée par les activités massives de contrebande, notamment de riz, opérées sur ce corridor.
Cette situation représenterait une menace pour la politique d’autosuffisance alimentaire mise en place par le gouvernement nigérian. D’après le responsable, la fermeture partielle de la frontière qui réduit la circulation de marchandises entre les deux pays, visait à permettre aux forces de sécurité nigérianes d'élaborer une stratégie visant à endiguer cette « tendance dangereuse » et ses ramifications.
« Maintenant que les habitants des zones rurales retournent dans leurs fermes et que le pays a économisé d'énormes sommes d'argent qui auraient autrement été dépensées pour importer du riz en utilisant nos rares réserves étrangères, nous ne pouvons permettre que la contrebande du produit dans des proportions aussi alarmantes, continue », a déclaré Muhammadu Buhari, cité par le Daily Post.
Au Bénin, les conséquences de cette mesure se sont immédiatement fait sentir. A Cotonou, la capitale économique du pays, les prix de l’essence de contrebande généralement plus accessible que celui des stations-service, ont connu une hausse de près de 53,8% passant de 325 FCFA (0,5 $) en moyenne à 500 FCFA (0,8 $).
Tout en évoquant une prochaine réouverture des frontières entre les deux pays, le président Buhari a indiqué qu'une réunion avec ses homologues ...