La mendicité a décidément la peau dure à Niamey. Sommés de débarrasser les artères de la ville de Niamey au mois de mai 2019, dans la perspective du sommet de l’Union africaine, les mendiants sont de retour dans les rues de la capitale nigérienne, bravant ainsi l’interdiction des autorités de la ville.
Au sujet de ce retour en force, les mendiants brandissent la famine et la pauvreté comme arguments. « Si nous sommes revenus en ville, c’est parce qu’on a faim, on n’a pas de quoi manger », affirme Ousmane.
Pourtant, la pratique de la mendicité est proscrite dans la ville de Niamey, à la faveur d’une mesure d’interdiction prise par les autorités de la ville. Selon cette note d’interdiction, seules trois catégories de mendiants sont autorisées, sous conditions, à demander leur pitance dans la rue : les handicapés, les personnes âgées et endettées et les sinistrés, victimes de catastrophes naturelles. Pour ce faire, ils doivent se replier sur les lieux de culte et les centres sociaux.
Pour ces récalcitrants, le président de la Délégation spéciale de Niamey, Mouctar Mamoudou, a annoncé au cours d’une rencontre, le 14 août dernier à Niamey, qu'ils seront sanctionnés conformément à la loi.
SG