M. Boubacar Touré, vous êtes un jeune de moins de 35 ans, Ingénieur d’affaires de formation et vous êtes déjà le Secrétaire général d’un parti historique aux côtés de son Président, Dr Mounkaila Sanda. Pouvez-vous nous expliquez-nous votre choix et votre ascension fulgurante ?
Boubacar Touré : Merci pour l’attention que vous portez à ma modeste personne, je vous informe que je suis fils, petit-fils du Sawaba et un homme de convictions. Le Sawaba étant un parti de convictions et d’idéologie alors si je devais faire de la politique, ça ne pouvait être qu’au Sawaba. Il se trouve que ce parti est l’un des rares au Niger qui incarne et qui continue à incarner les valeurs sacrées relatives à la souveraineté, à la justice, au bien-être de notre peuple. Beaucoup de sacrifices ont été consentis par le Sawaba qui continue inexorablement et vaillamment la lutte pour un meilleur devenir des Nigériens. Pour le second volet de votre question, sachez que c’est donc un honneur pour moi d’occuper ce poste de Secrétaire général, et pour cela, je remercie le président du parti ainsi que tous les militants pour la confiance qui m’a été accordée.
Notre dernier congrès qui s’est tenu à Maradi au mois d’août passé a retenu dans sa thématique « la régénération du parti », c’était une première et le Sawaba a joint l’acte à la parole. Ce congrès a rénové le Comité Exécutif du parti en rajeunissant sa direction à plus de 70%. C’est pour nous une grande fierté et un motif de satisfaction. Là où vous voyez une ascension fulgurante, moi je dirais plutôt un exemple à suivre par les autres partis, car c’est cela qui doit être la norme dans un pays où les jeunes de moins de 30 ans représentent plus de 80% de la population.
L’UDFP Sawaba est certes un vieux parti, mais il demeure un parti de jeunes par sa composition actuelle. Il faut retenir que quand Djibo Bakary et ses camarades créaient le Sawaba, en 1954, ils avaient moins de trente-cinq ans. Tous ceci pour dire aux jeunes d’ouvrir les yeux et de bien observer les membres qui composent la direction des partis politiques qui se disent parti des jeunes. Pour ma part, je puis affirmer que s’il y’a un seul parti où la jeunesse a son mot à dire et un rôle de premier plan à jouer, c’est bien le Sawaba. J’en suis la preuve vivante et je peux vous affirmer que nous sommes plusieurs jeunes dans ce parti, à occuper des postes de responsabilités.
Vous avez tantôt parlé de votre Congrès ordinaire, le 6eme du genre, tenu au mois d’août, quelles sont les orientations et les perspectives qui en sont issues, surtout en direction du calendrier républicain ?
Boubacar Touré : Effectivement nous avons tenu les travaux du 6ème Congrès ordinaire de notre parti, le 24 aout dernier à Maradi avec comme thème : « Solidarité – Engagement – Régénération ».
Je ne vous apprendrai certainement rien en vous disant que l’objectif principal d’un parti politique, c’est la conquête du pouvoir et sa conservation. C’est pourquoi, pour les échéances électorales à venir, l’UDFP-SAWABA, notre parti qui a eu le privilège d’exercer le pouvoir avant même les indépendances, se propose comme une alternative et participera à toutes les échéances en 2020 : à l’élection présidentielle, aux législatives et aux municipales.
Dans ce cadre, le Comité Directeur, qui, dans nos textes, est l’organe de décision entre deux congrès, se réunira dans les semaines à venir pour statuer sur les investitures aux différentes échéances, en application de l’article 120 de nos Statuts et règlement intérieur. Nous relèverons ce défi à la hauteur du prestige historique de notre parti.
Quel appel lancez-vous aux jeunes Nigériens par rapport à la politique ?
Boubacar Touré : je veux dire à la jeunesse de mon pays, le Niger que la politique est le fondement de notre vécu quotidien, levez-vous et appropriez-vous votre destin. Nous représentons plus de 80% de la population, c’est dire que le pouvoir est entre nos mains. Parce que personne ne défendra mieux que nous même notre cause, c’est un devoir pour la jeunesse d’investir les partis politique pour imposer ses idées afin de contribuer à la saine gestion du pays. En plus si vous observez aujourd’hui ce qui se passe sur l’échiquier politique national, les jeunes n’ont plus de repères. Les valeurs ont périclité, la politique du ventre a pris le dessus sur l’essentiel. Au niveau des partis politiques, le pouvoirisme, la course aux prébendes, l’achat des consciences et d’une manière générale, la corruption sous toutes ses formes ont fini de prendre le dessus sur la défense des valeurs qui ont toujours chères à notre parti, depuis sa naissance.
Ma conviction est que si la jeunesse consciente se laisse ou continue de se laisser embrigader dans ce schéma de pensée, le pays ira à vau-l’eau.
November 19, 2019 at 10:54AM