Le trafic global cumulé import et export au port autonome de Cotonou (PAC) s’établira à près de 11 millions de tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, soit une progression de 15 %, a révélé vendredi à Porto-Novo le président béninois, Patrice Talon.
Dans son adresse sur l'état de la Nation, devant les députés de la huitième législature, il a fait savoir que cette performance à la hausse est l’une des retombées de la mise en œuvre de la gestion déléguée, ce qui a permis, moins de deux ans après, la modernisation des équipements et des pratiques d’exploitation.
« Désormais, le non encombrement de notre rade et l’enceinte portuaire ne sont plus synonymes de baisse d’activités portuaires, mais traduisent plutôt la performance des prestations portuaires et la fluidité des activités », a-t-il déclaré.
Selon les prévisions, cette tendance haussière devrait se poursuivre alors que le port continue son expansion. A en croire Joris Thys, directeur général du PAC, la plateforme pourra atteindre d’ici à trois ans les 15 à 16 mètres de tirant d’eau partout dans la darse et une surface de près de 270 hectares (soit 25 de plus). Une configuration qui permettra l’accostage des bateaux plus longs, de 340 mètres (contre 275 aujourd’hui). Il estime que ces efforts de modernisation du PAC permettront de passer de 526 000 à 800 000 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP) d’ici à 2025.
Rappelons que le port, par ses activités, participe à 90 % des échanges commerciaux et fournit jusqu'à 60 % du PIB du Bénin. Le PAC contribue également de manière importante à la mobilisation des recettes douanières du pays (entre 80 et 85 %), et aux recettes fiscales (entre 45 et 50 %).
Romuald Ngueyap
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