Les rivalités entre Al-Qaida et l’Etat islamique vont connaître une nouvelle tournure ces prochains jours et vont restructurer les rapports de force au Mali, et plus particulièrement dans le Centre. En effet, des éléments du Front de Libération du Macina reprochent de plus en plus à Amadoun Khouffa une certaine propension à « s’aliéner » avec cette nébuleuse et d’être le « valet » d’Iyad Ag Ali. Rappelons que ce dernier naquit de la fusion d’Ansar Dine, des forces d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) dans le Sahel, de la Katiba Macina et de la Katiba Almourabitoune.
Des circonstances inattendues sont en train de les pousser dans les bras d’Aboul Walid Al-Sahraoui, le chef de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) ayant conduit les attaques d’Inatés, au Niger, et dont le film a été largement diffusé et commenté par un de ses bras droits, Abdoul Hakim Al-Sahraoui, un combattant maure qui serait originaire des camps du Polissario. Sa voix facilement reconnaissable avertit, d’un ton menaçant, les dirigeants de toute l’Afrique de l’Ouest de « l’imminence d’un grand chaos et des attaques encore plus violentes pour combattre leurs régimes corrompus » ; La récente attaque de Chinégodar, encore au Niger, semble donner le ton.
Mais, un fait important vient, aujourd’hui, complexifier la carte du djihadisme au Sahel et dans toute la région qui, en plus des graves problèmes sécuritaires, va être de plus en plus marquée par l’intense rivalité entre les groupes terroristes malgré les impressions de convergence et de coordination. Le contrôle du Mali et de la « zone des trois frontières » représente un enjeu crucial pour les différents groupes.
Des sources dans la zone du Macina, au centre du Mali, rapportent à Timbuktu Institute que des heurts violents ont eu lieu le 10 janvier dernier, dans le ...