Suite à la mort de trois personnes le 15 mars 2020 lors des manifestations organisées par les acteurs de la société civile à Niamey, pour dénoncer les détournements dans l’attribution des marchés pour l’achat de matériel militaire, l’ONG Amnesty international demande l’ouverture « immédiate » d’une enquête.
D’après l’ONG, deux femmes et un homme sont morts, durant la dispersion par gaz lacrymogène de ce rassemblement dont les organisateurs demandaient l’ouverture d’enquêtes sur les détournements de fonds révélés par un audit du ministère de la Défense.
« Les autorités doivent ouvrir une enquête impartiale sur les circonstances de la mort de ces trois personnes, et s’il s’avère qu’elles ont été tuées par des forces de sécurité pendant la dispersion du rassemblement, engager des poursuites contre les personnes suspectées devant les tribunaux ordinaires, » a déclaré Kiné-Fatim Diop, chargée de campagnes pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Cette marche organisée par la société civile avait été interdite par les autorités nigériennes en raison des mesures prises par le pays pour prévenir le coronavirus.