Communiqué du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad)
" ... plusieurs centaines de civils
sommairement assassinées (...) depuis le déclenchement par l’armée
française de l’opération Serval le 11 janvier 2013"
Le Mouvement national de
libération de l’Azawad (MNLA), dument mandaté par l’ensemble des Chefs
de tribus, de fractions, de villages, des Chefs coutumiers et religieux
représentant l’ensemble des populations de l’Azawad, toute régions
confondues (Gao, Kidal Tombouctou), informe l’opinion nationale et
internationale que le MNLA a déposé une plainte auprès de la Cour pénale
internationale (CPI) contre les autorités de transitions et le
commandement militaire du Mali.
Des poursuites pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité »
ont été déposées auprès de la CPI contre Monsieur Dioncounda TRAORE,
Président intérimaire du Mali, en tant que premier responsable de la
République du Mali, ainsi que contre l’ensemble de son gouvernement
intérimaire installé à la tête du Mali à la suite du putsch militaire de
mars 2012.
Les responsables du commandement militaire de la
République du Mali sont particulièrement visés par cette plainte et sont
poursuivi pour « crime de guerre » et « crimes contre l’humanité »
à l’encontre des populations civiles azawadiennes à la suite des
massacres commis par les soldats de l’armée malienne sur l’ensemble des
territoires sur lesquels elle s’est redéployée. On dénombre plusieurs
centaines de civils sommairement assassinées, dont une infime partie a
déjà été rendue publique et dénoncée par Human Rights Watch
et Amensty International. A ce jour, les saccages, les pillages, les
viols et les assassinats se poursuivent impunément et ce, depuis le
déclenchement par l’armée française de l’opération Serval le 11 janvier
2013.
Il est complètement intolérable que les troupes de
l’armée malienne continuent, en toute impunité, à faire subir aux
populations civiles de l’Azawad, en particulier contre les Touaregs et
les Maures, des exactions en tout genre, allant du viol à l’assassinat
sans que la communauté internationale ne réagisse fermement face à ces
actes immoraux et criminels.
Nous rappelons que le MNLA n’a jamais usé de ces
pratiques indignes et inhumaines. L’armée malienne ne sait être
vaillante que contre les civils qui se sont retrouvés à leur merci
contre leur volonté, sans qu’ils ne puissent compter sur aucune
protection. Le MNLA demande, à cet effet, que les forces militaires
internationales, en particulier françaises, qui ont ouvert la voie au
redéploiement de l’armée malienne dans l’Azawad garantissent au minimum
la protection des civils azawadiens en exerçant, de toute urgence, un
strict contrôle sur les soldats de l’armée malienne.
Un bilan des exactions maliennes, depuis le 11 janvier, sera très prochainement publié sur le site officiel du MNLA.
Kidal, le 22 février 2013