La mendicité dans la ville de Niamey se développe de plus en plus et est même devenue une profession pour certains. Enfants, jeunes, femmes, hommes, adultes, valides et invalides en ont fait une activité.
Au quotidien, on les voit arpenter les rues et certains grands carrefours de Niamey à la recherche de quelques pièces de monnaie. L’activité étant devenue tellement florissante que les mendiants se sont même constitués aujourd’hui en association.
A environ trois mois de la tenue à Niamey du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, le président de la délégation spéciale de la cité capitale, Mouctar Mamoudou, monte au créneau pour dénoncer cette activité pratiquée à 80 % par des personnes valides selon le gouverneur de la région.
« Cette prolifération de la mendicité entrave beaucoup le fonctionnement de la ville avec des dérives et des risques pour la population en général. La mendicité est devenue un phénomène social qui mérite d’être discuté », a affirmé Mouctar Mamoudou, au cours d’une rencontre tenue, ce 11 avril, sous l’initiative de la délégation de la ville.
Pourtant, le Code pénal nigérien réprime cette activité avec des peines d’emprisonnement allant de 3 à 12 mois selon la catégorie. Malheureusement, malgré ces sanctions prévues par la loi, la mendicité continue à faire de la résistance au Niger.