L’axe Bouaké-Ferkessédougou, qui connecte le centre et le nord de la Côte d’Ivoire, affiche progressivement un nouveau visage. Ce tronçon routier de 220 km fait partie de la nationale A3, l’épine dorsale du pays, reliant Abidjan et son port aux frontières du Burkina Faso et du Mali.
Les travaux prévus pour durer 24 mois, sont actuellement exécutés par les groupements Bouygues TP/DTP/COLAS Afrique/COLAS Projects pour le 1er lot (Bouaké-Kanaholo, 124 km) et RAZEL/SOGEA SATOM pour le 2e lot (Kanaholo-Ferkessédougou, 96 km). Chacun des deux lots inclut le renforcement de certaines voiries importantes des villes traversées (Katiola, Fronan, Niakara, Kanaholo et Tafiré), pour un total d’environ 10 à 15 km.
Le chantier, dont le coût total des travaux est évalué à 146,9 milliards FCFA, est financé à hauteur de 50 % par un prêt souverain de l’Agence française de développement (AFD), 41,1 % par le 2e Contrat de désendettement et de développement (C2D), et à 8,9 % par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Par le passé, l’axe Bouaké- Ferkessédougou constituait le maillon faible de la route nationale A3. Sa chaussée, vieille de 30 à 40 ans, était fortement sollicitée par un trafic particulièrement lourd, ce qui ne permettait plus d’assurer un niveau de service acceptable. Son état de dégradation très avancé allongeait considérablement les temps de transport (circulation à 20-30 km/h sur une bonne partie du linéaire), endommageait les véhicules et posait par ailleurs de sérieux problèmes de sécurité (accidents et banditisme avec la multiplication des coupeurs de route).
Une fois terminée, cette réfection routière va significativement contribuer à la promotion de l’intégration sous-régionale, accroître les échanges entre la Côte d’Ivoire et les pays l’hinterland à travers l’amélioration de la fluidité du trafic et la réduction du temps, voire du coût ...