23 déc. 2019

L ‘annonce de la fin du franc CFA est une ruse orchestrée, un croc en jambe , contre la nouvelle zone monétaire de la CEDEAO…

Ce qui s’est passé à Abidjan entre le Président ivoirien, Président, tournant de la conférence des chefs d’États de l’UEMOA, Alassane Ouattara et le Président français Emmanuel Macron, le 21 décembre 2019, est un coup fourré aux quinze pays membres de la CEDEAO, qui sétaient réunis à Abuja, au Nigéria, le 29 juillet 2019, pour décider de la création d’une monnaie commune unique africaine , l’ECO, dont le siège probable devrait se trouver à Accra, au Ghana.

À notre grande surprise, au moment où les chefs d’État africains des pays membres de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO se trouvaient en réunion sur la sécurité dans l’espace CEDEAO, c’est ce moment que le Président ivoirien Alassane Ouattara , a choisi, avec son homologue français Emmanuel Macron, pour annoncer la fin de la monnaie franc CFA , qui sera remplacée par la monnaie ECO, monnaie créée par la CEDEAO le 29 juillet 2019.

Cette annonce a surpris plus d’un africain panafricaniste averti, quand on sait surtout celui qui a fait l’annonce historique, a été toujours hostile à la création de la monnaie commune unique africaine, l’ECO. Il est farouche partisan de la Françafrique.
En quoi cette annonce paraît comme une peau de banane, un coup fourré, aux pays membres de la CEDEAO ?

Quelles seront les conséquences sur les économies des huit pays membres de l’UEMOA ?

L’annonce est un coup fourré aux pays membres de la CEDEAO :Pour contrer la mise en œuvre de cette monnaie commune unique africaine de la CEDEAO, le Président Allassane Ouattara et le Président français Emmanuel Macron, ont trouvé un bon moment, une belle occasion, le moment où les chefs d’État africains des pays membres de la CEDEAO, sont très préoccupés par la problématique sécuritaire dans l’espace CEDEAO, c’est ce moment que le Président français Emmanuel Macron et le Président ivoirien, Allassane Ouattara, un président hostile à la création de l’ECO, ont choisi pour nous annoncer l’adoption de l’ECO par les huit pays africains membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, l’UEMOA.

La zone franc regroupe quatorze pays membres, huit pour l’Afrique de l’Ouest et six pour l’Afrique Centrale.

Selon le plan soigneusement élaboré, l’Afrique Centrale qui est aussi en train d’étudier les modalités de réviser sa coopération monétaire avec la France, doit être habilement déconnectée du reste des pays membres de la zone franc.
L ‘Afrique Centrale restera donc pour le moment avec le franc CFA, et
l’ Afrique de l’Ouest changera seulement le nom de sa monnaie pour satisfaire aux exigences trop élevées de sa jeunesse intransigeante sur la souveraineté monétaire de l’Afrique.

Les pays membres de la CEDEAO avaient mandaté trois chefs d’État africains en vue de coordonner les études sur la création d’une nouvelle monnaie commune et la mise en œuvre de la monnaie commune unique africaine, l’ECO, une monnaie teste envue de la création d’une monnaie commune africaine globale pour parfaire l’intégration globale économique du grand continent africain.

Les trois chefs d’État africains, à savoir, Muhammad Buhari , du Nigéria, Issoufou Mahamadou, du Niger et Nana Akufo Addo du Ghana, ont conduit avec succès et professionnalisme la mission à eux confiée par leurs pairs les chefs d’État de la CEDEAO.
En principe la monnaie commune Africaine de la CEDEAO, l’ECO, devrait être mise en œuvre en juillet 2020, le siège de l’Union Monétaire ainsi créée était prévu à Accra, capitale du Ghana.

La création de cette nouvelle union monétaire africaine par les quinze pays membres de la CEDEAO, si elle se concrétiserait permettrait un bel exemple d’intégration économique sous-regionale des pays africains, et elle fera tâche d’huile sur tout le continent africain , ce qui agacerait la France et le Président Alassane Ouattara.

Le Président Alassane Ouattara nous a fait à cet effet ,l’annonce d’une réforme sur trois aspects :

  • le franc CFA change de nom,
  • l’arrêt de la centralisation des devises dans le fameux compte d’opérations, que nous aimons appelé plutôt compte de la coopération,
    -le retrait de la France dans toutes les instances de la gestion de l’ECO.

Le francs CFA change de non :

Le francs CFA sera désormais appelé ECO pour permettre de répondre aux exigences des forces vives africaines qui réclamaient à avec insistance, la souveraineté monétaire de l’Afrique , la rupture du nombril avec le trésor français.

L’ arrêt de la centralisation des devises de la zone franc dans le compte d’opérations logé au trésor français.

Après l’arrêt de la dite centralisation, il n’a pas été bien indiqué le sort réservé à la somme importante des devises centralisées dans le compte d’opérations.

Il est seulement porté à notre connaissance que la France continuera à assurer la garantie de la convertibilité de l’ECO. La parité fixe de l’ECO avec l’Euro est maintenue.

La France serait garante de la convertibilité au lieu de co-gestionnaire. Ce qui paraissait comme une duperie car la France a été toujours gestionnaire du franc CFA et non co-gestionnaire.

Le retrait de la France de la gestion de l’ECO :

Ce terme retrait , nous fait beaucoup sourire et nous donne l’impression que la France et le Président Alassane Ouattara se moquent de l’intelligence africaine.

Comment la France peut-elle se retirer de la gestion d’une monnaie et prétendre garantir la convertibilité de la dite monnaie ?
Nous sommes dans quels mécanismes de gestion monétaire ?

Et l’autre partie de la zone franc qui part avec le franc CFA, comment les devises du compte d’opérations communes utilisées par la France et qui lui ont permis d’occuper le rang de 5ème puissance mondiale, seront rénumérées et reparties entre les quinze pays de l’exe zone franc ?

La France prétend que ce processus rentre dans le cadre de la préparation de l’avènement de la nouvelle zone monétaire de la CEDEAO.

Si cette assertion est vraie, pourquoi les autres six pays africains de l’Afrique centrale, membres de la zone franc continueront à être maintenus dans la gouvernance monétaire de la France ?
C’est la politique de diviser pour mieux régner !

En réalité la France et le Président Alassane Ouattara, ne voudraient pas de l’avènement de la monnaie de la CEDEAO, ECO, c’est pourquoi ils se sont arrangés à se retrouver entre eux, sans aucun présence d’un pays anglophone observataire des pays membres de la CEDEAO et pourtant l’ECO est une création de la CEDEAO.

Cette annonce à partir d’Abidja est une peau de banane, un croc en jambes, faits à la monnaie commune unique africaine de la CEDEAO, il appartiendrait aux chefs d’État africains de la CEDEAO, et les forces vives africaines de continuer le combat jusqu’à la victoire finale.

La France compte sur certains alliés africains pour faire échec à l’intégration économique globale africaine. Tous les moyens de chantages seront utilisés, nos chefs se devraient de bien tenir le flambeau allumé par les pères fondateurs de l’Union Africaine.

Les conséquences sur les huit pays membres de l’UEMOA :

Les conséquences seront énormes, les huit pays connaîtront beaucoup plus des difficultés économiques, ceux qui sont contre l’avènement de l’ECO mettront tout en œuvre pour faire échec à cette nouvelle aventure, ce qui leur permettra de maintenir les six autres pays restants dans le giron de la France, giron de l’exploitation monétaire. Ils auront ainsi organisé et pris leur revanche sur les panafricanistes.

Les pays membres de la CEDEAO se devraient de ne pas baisser la garde car l’avenir de notre destin commun se joue avec la nouvelle manipulation de la monnaie.

Ils doivent faire front commun pour défendre les intérêts supérieurs du peuple souverain d’Afrique.


Par Isssoufou Boubacar Kado MAGAGI.

December 23, 2019 at 06:57PM

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