L'Union européenne va examiner dans les prochaines semaines la
possibilité de s'engager à soutenir les pays du Sahel à faire face aux
problèmes d'insécurité, liés notamment aux activités de la branche
maghrébine d'Al-Qaïda.
Réunis jeudi à Bruxelles, les ministres européens des Affaires
étrangères se sont déclaré «déterminés à prendre en compte les défis
sécuritaires au Sahel», notamment en Mauritanie, au Mali et au Niger.
Dans ce but, des «travaux préparatoires» à un éventuel engagement de
l'UE dans la zone vont être conduits par les services de la chef de la
diplomatie européenne, Catherine Ashton, et seront examinés d'ici la fin
de l'année, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion.
Un engagement européen aurait pour objectif de «renforcer les
capacités sécuritaires dans la région, en coopération étroite avec
l'Union africaine», précise-t-il.
Une telle mission est souhaitée plus particulièrement par la France.
De ses bases dans le nord du Mali, Al-Qaida organise des attentats et
des enlèvements - essentiellement d'Occidentaux - ainsi que divers
trafics.
L'insécurité au Mali et au Niger s'est accrue avec le retour de
combattants fortement armés originaires de ces pays - principalement des
Touaregs - ayant soutenu le régime de l'ex-dirigeant libyen Mouammar
Kadhafi.
Concernant la Corne de l'Afrique, les ministres ont décidé de
renforcer les capacités maritimes locales afin de mieux lutter contre la
piraterie. Plusieurs pays européens ont également promis de mettre des
navires à disposition de l'opération Atalante, qui souffre actuellement
d'un déficit criant de moyens, a-t-on appris de source diplomatique. Un
accord de principe a été pris pour prolonger Atalante jusqu'en 2014,
selon un diplomate.
Source: l'expression