Le Nord-Est du Mali est en proie, depuis quelques jours, à des
combats meurtriers qui opposent l'armée à des rebelles Touaregs. Qui
sont ces nomades du Sahara qui rejettent l'autorité des États ? C'est ce
qu'on voit avec Robin Cornet.
Ils veulent libérer leur territoire qu'il considère illégalement
occupé par le Mali. Les rebelles Touaregs ont lancé des offensives sur
au moins trois petites villes et promettent d'en attaquer d'autres.
L'armée malienne contient leur avancée. Elle a déployé des hélicoptères
pour frapper des colonnes rebelles. Impossible d'avoir un bilan précis
de ces combats.
D'origine berbère, les hommes bleus sont répartis en différentes tribus. Ils seraient un million et demi à circuler entre le Mali, le Niger, le Burkina, l'Algérie et la Libye. Pour eux, les frontières ont peu de sens. A la tête, jadis, du commerce caravanier, ces nomades ont possédé d'immenses troupeaux. Avec les Ethiopiens, c'est le seul peuple d'Afrique à avoir sa propre écriture. Il fut aussi l'un des plus imperméables à la colonisation, rejetant notamment la scolarisation. Dans les années 70 et 80, la sècheresse et la famine frappent le Sahel. Les troupeaux sont décimés. Des milliers de jeunes migrent alors vers les villes en Algérie et en Libye. Kadhafi leur ouvre les portes. Il incorpore plusieurs milliers de touaregs dans son armée.
L'ex-dictateur libyen encourage les aspirations autonomistes des nomades. Il soutient le concept d'une identité saharienne. Dans les années 90, des soulèvements touaregs ont lieu au Mali et au Niger. S'en suivent des accords de paix. Les régions touaregs obtiennent plus d'indépendance et une décentralisation des pouvoirs. Les touaregs doivent désarmer. Ils peuvent intégrer l'armée et la fonction publique. Mais les accords ne seront pas intégralement mis en œuvre. On assiste à des coups d'éclat au sein de l'armée et à une résurgence de l'insurrection fin des années 2000. Après la chute de Kadhafi, des centaines de Touaregs lourdement armés, reviennent de Libye. Ils installent une base au Mali. Si certains acceptent d'intégrer le processus de paix, d'autres le rejettent. Fin de l'année, un communiqué annonçait la fusion de groupes rebelles avec l'intention de libérer l'Azawad, le berceau des touaregs.
Les pays voisins s'inquiètent de voir la région échapper à tout contrôle. Dans ces déserts, se retranchent aussi des miliciens d'Al Qaeda au Maghreb islamique. L'Union Européenne envisage d'y envoyer des experts et de débloquer 150 millions d'euros pour aider à sécuriser la région. Le Mali avait aussi engagé, l'été dernier, un plan de 50 millions d'euros visant à rétablir l'ordre dans cette zone qui est potentiellement riche en ressources naturelles.
D'origine berbère, les hommes bleus sont répartis en différentes tribus. Ils seraient un million et demi à circuler entre le Mali, le Niger, le Burkina, l'Algérie et la Libye. Pour eux, les frontières ont peu de sens. A la tête, jadis, du commerce caravanier, ces nomades ont possédé d'immenses troupeaux. Avec les Ethiopiens, c'est le seul peuple d'Afrique à avoir sa propre écriture. Il fut aussi l'un des plus imperméables à la colonisation, rejetant notamment la scolarisation. Dans les années 70 et 80, la sècheresse et la famine frappent le Sahel. Les troupeaux sont décimés. Des milliers de jeunes migrent alors vers les villes en Algérie et en Libye. Kadhafi leur ouvre les portes. Il incorpore plusieurs milliers de touaregs dans son armée.
L'ex-dictateur libyen encourage les aspirations autonomistes des nomades. Il soutient le concept d'une identité saharienne. Dans les années 90, des soulèvements touaregs ont lieu au Mali et au Niger. S'en suivent des accords de paix. Les régions touaregs obtiennent plus d'indépendance et une décentralisation des pouvoirs. Les touaregs doivent désarmer. Ils peuvent intégrer l'armée et la fonction publique. Mais les accords ne seront pas intégralement mis en œuvre. On assiste à des coups d'éclat au sein de l'armée et à une résurgence de l'insurrection fin des années 2000. Après la chute de Kadhafi, des centaines de Touaregs lourdement armés, reviennent de Libye. Ils installent une base au Mali. Si certains acceptent d'intégrer le processus de paix, d'autres le rejettent. Fin de l'année, un communiqué annonçait la fusion de groupes rebelles avec l'intention de libérer l'Azawad, le berceau des touaregs.
Les pays voisins s'inquiètent de voir la région échapper à tout contrôle. Dans ces déserts, se retranchent aussi des miliciens d'Al Qaeda au Maghreb islamique. L'Union Européenne envisage d'y envoyer des experts et de débloquer 150 millions d'euros pour aider à sécuriser la région. Le Mali avait aussi engagé, l'été dernier, un plan de 50 millions d'euros visant à rétablir l'ordre dans cette zone qui est potentiellement riche en ressources naturelles.
Source: RTBF