Au Mali, le gouvernement a décidé de régler une partie de la facture de la dette intérieure qui traîne depuis l’année dernière. Une décision perçue comme une bouffée d’oxygène pour les fournisseurs nationaux dont le montant des créances sur l’Etat est supérieur à 100 millions FCFA.
L’apurement qui a démarré la semaine dernière porte sur une enveloppe globale de 103 milliards FCFA. Avec cette enveloppe, « tous les mandats/arriérés de 2018 seront payés», ont relayé les médias locaux alors que d’autres sources ajoutent que le paiement des mandats de cette année devrait aussi s’accélérer.
Dans les détails, plus de 10 milliards FCFA de créances comprises entre 101 et 200 millions seront payés. 6 milliards de créances entre 201 et 300 millions sont également concernés. Presque la même enveloppe a été prévue pour satisfaire les entreprises détenant des créances comprises entre 401 et 500 millions.
L’Etat malien, dans le cadre de cette opération d’apurement, va distribuer plus de 19 milliards aux créanciers dont les montants sont inférieurs à 1 milliard, mais supérieurs à 500 millions. Le gros lot, 59 milliards, revient aux fournisseurs dont les créances sont supérieures au milliard.
Selon Bamako, cette mesure contribuera à desserrer l’étau sur le secteur privé afin de l’accompagner dans la dynamique de croissance. Elle s’inscrit dans le cadre des réformes économiques visant à maintenir des politiques macroéconomiques prudentes et renforcer l’efficacité de la gestion de la dette.
Si le Mali a l’un des ratios d’endettement les plus faibles de l’Uemoa, sa dette publique est massivement dominée par des créances extérieures (en grande partie des prêts concessionnels), la dette intérieure coûtant environ cinq fois plus chère que la dette extérieure, à l’analyse du portefeuille.
D’après sa stratégie d’endettement ...