Au cours d’une récente rencontre à Niamey, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) a confirmé que des irrégularités entachent le processus de passation et d’exécution du marché de production du nouveau permis de conduire biométrique.
A cet effet, une enquête a déjà été ouverte afin d’établir les responsabilités de chacun des acteurs engagés dans ce processus.
« Nous sommes dans la phase de rassemblement des preuves et d’identification formelle des auteurs, coauteurs et complices de cette entreprise », a affirmé le président de la Halcia, Abdourahamane Gousmane (photo), qui souligne par ailleurs qu’au stade actuel de l’enquête, presque tous les documents relatifs à la signature de la convention ont été mis à la disposition des enquêteurs.
A ce jour, une dizaine de réquisitions ont été adressées aux services concernés en vue de faire certaines vérifications et autant de responsables de ce dossier ont été entendus.
« Selon les premières constatations, des agents de l’Etat ont été mis à la disposition de la société délégataire en violation des dispositions de l’article 165 du décret portant modalités d’application de la loi sur le statut général de la Fonction publique », affirme-t-il.
A en croire le président de la Halcia, des sociétés ont été créées, « apparemment pour la circonstance » et « des proches de certains hauts responsables du ministère des Transports seraient impliqués dans le processus d’exécution de cette convention. La procédure de passation du marché semble elle-même entachée d’irrégularités ».
Pour rappel, le Niger a instauré depuis le mois de juillet 2019 le permis de conduire biométrique, dans le but de moderniser ledit document.
SG
