« Il faut éviter de faire l’amalgame » en ce
qui concerne l’existence d’éventuelles liaisons entre les rebelles
Touareg et Aqmi, a précisé le ministre mauritanien des Affaires
étrangères et de la coopération.
Hamadi Ould Baba Ould Hamadi,
assistant à Addis Abéba à l’ouverture des travaux de la 20eme session du
conseil exécutif de l’Union africaine, s’est expliqué ce matin sur
RFI : « D’abord les Touareg sont une communauté ethnique, ce qui n’est
pas le cas des terroristes. Les Touareg au Mali sont chez eux, ce qui
n’est pas le cas des terroristes. Les Touareg ont des revendications
identitaires, ce qui n’est pas le cas des terroristes. Les Touareg n’ont
jamais attaqué un pays étranger, ce qui n’est pas le cas, n’ont plus,
des terroristes. Donc, à mon avis, il faut éviter de faire l’amalgame. »
Et s’agissant des terroristes d’Aqmi, « ils ont des difficultés de
recrutement. Ils ont des difficultés de mobilité. En tout cas, dans la
zone frontalière avec la Mauritanie, ils ont maintenant des difficultés
de mobilité », a insisté le ministre. Mais, est-ce que le nombre des
combattants d’Aqmi atteindrait des milliers ? « Je crois que c’est
exagéré », a répondu le ministre tout en précisant : « De toute façon,
leur capacité de nuisance ne se mesure pas à leur nombre ; elle se
mesure à leur mode opératoire et les facilités qu’ils ont. »
Malheureusement , « ils sont financés par les européens. C’est méchant
de dire ça mais c’est la vérité », poursuit le ministre.
Toutefois, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi a estimé que combattre Aqmi
« n’est pas vraiment une question de moyen, mais il faut une volonté
réelle…Tout le monde le sait, en 2002 c’était quelques dizaines de
personnes, si on les avait combattues à ce stade-là avec la même
détermination, ils ne seraient pas arrivés là où ils sont. Maintenant,
les Etats sont souverains : chacun conduit sa politique comme cela lui
semble son intérêt. » En tout cas, pour ce qui de la Mauritanie « nous
avons investi massivement dans la modernisation, dans l’innovation de
notre équipement de notre dispositif de défense et de sécurité. Depuis
2009, il n’y pas eu d’enlèvement en Mauritanie. Il n’y a plus, ni camps
opérationnel ni camps d’entrainement ni même une cellule active. Nous
pensons qu’il n’y a plus même un terroriste actif en liberté en
Mauritanie » a-t-il estimé.
Alakhbar (Nouakchott