4 mars 2013

« La France a gagné du temps au Sahel »? Plutôt une vraie bataille contre le terrorisme


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Yonah Alexander, le directeur de l’International Center for Terrorism Studies (ICTS), vient de publier une étude intitulée « Terrorism in North Africa & the Sahel in 2012: Global Reach & Implications ». L’ICTS dépend du Potomac Institute for Policy Studies. Cette étude fait suite à un premier volet publié l’an dernier.



Dans son étude, Yonah Alexander identifie le Mali comme « la menace la plus immédiate » (p. 10-11). Il préconise que

- l’effort antiterroriste US soit intensifié au Sahel,

- les investissements dans la sécurité soient multipliés,

- une force régionale militaire soit mise sur pied,

- une posture US claire et consistante dans la région.
Autant de recommandations qui tombent sous le sens mais ne se singularisent pas par leur originalité. Dommage que ce texte n’ait pas pris pleinement en compte le facteur « français » et l’intervention militaire dans le nord du Mali (voir page 11). Une relecture s’imposerait donc, moins « américaniste » et plus « tactique ».
C’est souvent le reproche que l’on peut faire à ce type d’études dont certaines disent brutalement que « la France a seulement gagné du temps ». Sur ce thème on lira un texte récemment paru dans the Hill:

« Military actions will create a breathing space to do what is further needed: simultaneously address long-standing economic, political, and cultural issues; negotiate with the Tuaregs and others on a realistic and credible autonomy in northern Mali; bolster foreign assistance programs focusing on nutrition/food supplies, healthcare, and potable water; and expand the training programs for military and security personnel of the Malian government to give them technical and professional training. »
Je citerai d’autres études, comme celle du Nato Allied Command’s Civil-Military Fusion Centre, « Al Qaeda and the African Arc of Instability«  et celle du CNA Strategic Studies: « Security Challenges in Libya and the Sahel« .
Certes, défaire militairement les terroristes du Sahel ne résoudra pas tous les problèmes politiques, sociaux et économiques de pays comme le Mali. Mais l’expression directe d’une volonté militaire pour défendre ce Sahel qui est « under attack » comme le reconnaissent les Américains ne peut guère être reprochée à la France.
Certes, la France n’a pas gagné la guerre contre le terrorisme mais elle a remporté une double bataille: la première contre l’indécision, la seconde contre les extrémistes au Mali en ne se contentant pas de tuer des chefs islamistes mais, comme l’a dit ce matin, l’amiral Guillaud,  »en cassant les reins » des mouvements terroristes.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/03/03/terrorisme-au-sahel.html

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