Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de
l'Ouest, Saïd Djinnit, a appelé mardi à Ouagadougou à un cessation des
hostilités entre l'armée malienne et la rébellion touareg pour permettre
de convoyer l'aide humanitaire.
«Les Nations unies soutiennent les efforts en cours visant à créer
les conditions pour un dialogue entre les parties », a déclaré M.
Djinnit après un long entretien avec le président burkinabè Blaise
Compaoré.
«Ce dialogue doit passer par la cessation des hostilités pour
permettre d'apporter une assistance humanitaire aux personnes déplacées
au Mali et aux personnes réfugiées dans tous les pays voisins », a-t-il
poursuivi.
Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques de membres
du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres
rebelles, dont des hommes lourdement armés rentrés de Libye où ils
avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi.
Plusieurs localités et positions de l'armée dans le nord du Mali ont
été visées. Les combats ont fait de nombreuses victimes - morts et
blessés - des deux côtés, sans qu'il soit possible d'établir de sources
indépendantes un bilan précis des pertes.
Ils ont également conduit quelque 172.000 habitants à fuir ces zones,
dans des campements de déplacés en territoire malien et dans des pays
voisins, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Algérie.
Environ 20.000 Maliens sont réfugiés au Burkina Faso notamment dans
les provinces du Séno, de l'Oudalan et du Soum, frontalières du Mali
mais aussi à Ouagadougou et d'autres localités à l'ouest du pays, ont
indiqué les autorités.
Ouagadougou a réclamé la semaine dernière quatre milliards de FCFA
(environ 6 millions d'euros) auprès des partenaires internationaux pour
faire face à l'afflux des réfugiés maliens.
l'expression