« Le Niger doit cesser d’être une vache à lait d’une minorité de personnes indélicates ».
Mahamadou Issoufou, le président du Niger, a réaffirmé dimanche 18
décembre que tous les députés soupçonnés de détournements de deniers
publics puissent rendre des comptes. Pour ce faire, le président a
demandé à son ministre de la Justice de se rapprocher de l’Assemblée
nationale dans le but de lever leur immunité. Cette déclaration a été
faite à l'occasion de la célébration dimanche du 53e anniversaire de
l’indépendance de son pays.
Depuis dimanche, une question circule dans la classe politique
nigérienne : combien de députés vont perdre leur immunité ? le président
Issoufou a été très clair : tous les députés soupçonnés d'être
compromis dans des dossiers de détournements de deniers publics risquent
de perdre leur immunité parlementaire qui les protège de toute
poursuite judiciaire.
Selon une source proche du pouvoir, ils sont nombreux à être concernés et plusieurs dossiers sont déjà prêts. Concrètement, c'est le gouvernement qui décide de poursuivre. Le ministre de la Justice transmet la requête aux députés. Et au final, ce sont les parlementaires eux-mêmes qui devront voter pour ou contre la levée de l'immunité de certains des leurs.
« Noyer le poisson dans l'eau...»
Dans la majorité, on se veut loyaliste : on est prêt à suivre les consignes du chef de l'Etat tout en précisant que le vote demeure secret et personnel. Dans l'opposition, on regrette que le pouvoir n'ait pas donné l'exemple sur l'affaire de fausses factures impliquant un des députés de la majorité comme l'exprime Harouna Lamido. Il est député du Mnsd (Mouvement national pour la société de développement).
« Il aurait fallu que le premier dossier qui a été amené, qui concerne un des députés de la majorité et qui concerne les fausses factures, soit un exemple. Nous pensons qu’ils veulent noyer le poisson dans l’eau, en voulant impliquer davantage d’autres députés de l’opposition ».
Pour le gouvernement nigérien, la tache n'est pas facile, mais la détermination est bien là. Selon nos informations, les premiers dossiers de députés soupçonnés de détournement d'argent public vont être très prochainement transmis à l'Assemblée nationale.
Source: RFI
Selon une source proche du pouvoir, ils sont nombreux à être concernés et plusieurs dossiers sont déjà prêts. Concrètement, c'est le gouvernement qui décide de poursuivre. Le ministre de la Justice transmet la requête aux députés. Et au final, ce sont les parlementaires eux-mêmes qui devront voter pour ou contre la levée de l'immunité de certains des leurs.
« Noyer le poisson dans l'eau...»
Dans la majorité, on se veut loyaliste : on est prêt à suivre les consignes du chef de l'Etat tout en précisant que le vote demeure secret et personnel. Dans l'opposition, on regrette que le pouvoir n'ait pas donné l'exemple sur l'affaire de fausses factures impliquant un des députés de la majorité comme l'exprime Harouna Lamido. Il est député du Mnsd (Mouvement national pour la société de développement).
« Il aurait fallu que le premier dossier qui a été amené, qui concerne un des députés de la majorité et qui concerne les fausses factures, soit un exemple. Nous pensons qu’ils veulent noyer le poisson dans l’eau, en voulant impliquer davantage d’autres députés de l’opposition ».
Pour le gouvernement nigérien, la tache n'est pas facile, mais la détermination est bien là. Selon nos informations, les premiers dossiers de députés soupçonnés de détournement d'argent public vont être très prochainement transmis à l'Assemblée nationale.
Source: RFI