14 mars 2013

CIDDPA,22è session des Droits de l’Homme de l’ONU:discours de Mossa Ag Attaher

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APPEL au sujet des exactions de l’armée malienne  contre les populations de l’Azawad
En dépit des discours des autorités de Bamako sur les agissements des soldats réguliers et des milices supplétives ; exécutions sommaires, enlèvements tortures, pillages, viols et vols, à l’encontre des populations azawadiennes, en particulier, touarègues et maures, ainsi que des membres des groupes ethniques peuls et songhai, se poursuivent malgré les reportages des rares médias qui se trouvent sur le terrain, les alertes des organisations de défense des droits de l’homme dont HRW, la FIDH, Amnesty… ainsi que les mises en garde des Nations Unies.
Jusqu’à quand la communauté internationale restera silencieuse et passive face au génocide rampant dans l’Azawad?
Jusqu’à quand le gouvernement malien continuera-t-il à adouber les médias de la haine qui appellent aux meurtres de personnes en raison de leur origine?

Comment expliquer qu’en près de deux mois (après le lancement de l’opération Serval), il y a 25 fois plus de personnes tuées (uniquement des civils azawadiens) par l’armée malienne qu’en plus de trois mois d’affrontements entre cette armée et les forces rebelles?
Sur toute la période de référence, près de 573 têtes de bétail (petits ruminants et bovins) ont été enlevés par les soldats maliens. Les pillages de boutiques appartenant essentiellement à la communauté Arabe ont été observés y compris sous les caméras des chaînes de télévision comme France 24 à Tombouctou et à Gao.

Le plus incompréhensible c’est que cela se poursuit encore au moment où je vous parle mais puisque la zone est difficilement accessible aux medias, le drame est peu visible comme c’est le cas en Syrie et ailleurs sur notre planète de moins en moins humaine!
Le conseil de sécurité des Nations Unies et le comité des droits de l’Homme dans un souci de paix et de sécurité internationale devraient élever la voix pour que cesse le génocide rampant depuis que la France a décidé unilatéralement, il y a 60 ans de remettre notre destin entre les mains du Mali, Etat qu’elle a créée de sa propre volonté… avant de revenir en 2013 pour ramener l’armée malienne dont le seul fait d’armes se résume en massacres de populations civiles, en raison, généralement, de leur couleur de peau!
La CIDDPA, par ma voix vous remercie d’avoir écouté ce récit peu joyeux. Elle ne remerciera jamais assez ceux qui nous ont permis d’être présents à cette rencontre sur laquelle nous fondons le plus profond espoir qui a pour nom : justice, équité, paix et sécurité pour tous ici, partout et ailleurs.
Lorsque les soldats maliens s’en prennent aux populations, ceux qui ne sont pas exécutés ou pillés sont enlevés tout comme les troupeaux et autres biens matériels. De nombreux azawadiens, majoritairement touaregs et maures, de simples bergers, ont été enlevés avant d’être présenté à la télévision malienne comme de dangereux terroristes pris avec les armes dans un macabre montage digne de Hollywood. Pour ceux qui connaissent la réalité du terrain depuis le début de l’opération est que les soldats maliens n’arrivent dans les localités que lorsque les forces françaises ont achevé d’y nettoyer les poches terroristes de résistance!
Jusqu’à quand le Mali continuera-t-il de violer allégrement les droits humains prenant des allures de génocides, de crimes contre l’humanité tout en se présentant comme une pauvre victime d’un terrorisme que l’Etat malien a lui-même promu depuis une quinzaine d’années?

Genève, le 13 Mars 2013 
 Mossa Ag Attaher, Pour la CIDDPA, Coordination Internationale de Défenses des Droits du Peuple de l’Azawad

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