Le groupe français Areva, exploitant les minerais
d'uranium dans le nord du Niger, s'engage à assurer, à partir de 2012,
le suivi sanitaire de ses 1 600 agents travaillant actuellement sur ses
différents sites, à travers un observatoire qui sera installé à cet
effet.
Le suivi sanitaire concernera également les anciens travailleurs des
mines d'uranium qu'exploite le groupe dans la région d'Agadez (900 km,
nord de Niamey) et les populations riveraines.
Cet observatoire qui a été officiellement installé mardi à Agadez par le secrétaire général du ministères nigérien en charge des Mines, M. Mamadou Sékou Diakouma, a pour objet, selon ses initiateurs, le suivi de la santé des anciens travailleurs exposés à l'uranium dans les mines d'Areva au Niger, ainsi que la veille sanitaire des populations riveraines.
Ces examens ont pour but de prévenir l'apparition de maladies qui pourraient être liées à l'activité professionnelle et ce, dès les premiers symptômes pour éviter une aggravation.
Selon le directeur des responsabilités environnementales et sociétales d'Areva, M. Didier Fohlen, "il s'agit pour le groupe d'assurer une expertise sanitaire indépendante en mesure de démontrer scientifiquement si l'exploitation uranifère présente ou non un impact sanitaire significatif sur les travailleurs et les populations".
"Et si à l'issue de la période d'observation, les experts concluent que des cas de maladies imputables à l'activité professionnelle sont mis en évidence, le groupe prendra en charge les soins correspondants à l'identique de la couverture médicale française", a-t-il poursuivi.
C'est le site d'Imouraren, dans le département d'Arlit, qui a été identifié comme site pilote pour le suivi sanitaire.
Avec la mine d'Imouraren, qui doit être exploitée à partir de 2014, le Niger sera le deuxième producteur mondial d'uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passera de 3 000 à 8 000 tonnes.
Source: Afriquinfos